Comment consolider les apprentissages en HG en collège ?
Le mois de juin est là, les examens commencent. Moment difficile pour tous face aux apprentissages à réaliser et qui ne sont pas toujours à la hauteur des attentes. Comment accompagner les élèves ? Comment consolider les acquis pour qu’ils perdurent au delà de la révision de l’interrogation ? Vaste chantier sur lequel certains d’entre vous ont commencé à proposer des pistes intéressantes que nous vous soumettons ci-dessous.
1 . L’art de la répétition
Les avancées des sciences cognitives ont mis en évidence l’importance de contacts répétés avec l’objet d’apprentissage. Plus l’élève sera confronté à son objet d’apprentissage et plus il pourra créer des liens entre ceux-ci, plus il les ancrera dans une mémoire à long terme.
Forts de ce constat, certains professeurs essaient de proposer aux élèves de multiples occasions d’être confrontés aux objets d’apprentissages en ayant recours à l’affichage notamment. Il peut s’agir du planisphère ou de la frise murale, auxquels on se réfère à la moindre occasion pour réactiver les repères antérieurs. Ou bien des sigles renvoyant à une démarche d’étude de documents systématisée (NADI pour Nature, Auteur, Date, Information principale, ou TOLE pour Titre Orientation Légende Echelle), judicieusement placés au dessus du tableau.
L’équipe du collège C.Fauqueux de Beauvais a, de son côté, imaginé un sous-main plastifié à disposition des élèves, regroupant les principaux repères et démarches attendus. Les élèves peuvent s’y référer constamment durant la période d’apprentissage puis, lorsque le professeur souhaite évaluer ceux-ci, il le ramasse, quitte à le proposer en coup de pouce pour un élève en difficulté.
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Les fiches d’objectifs ou de révision aident également les élèves à se repérer dans le cours en attirant leur attention en amont ou en leur permettant de distinguer l’essentiel à l’issue du cours.
2 . Installer les acquis dans la durée
Les élèves éprouvent par ailleurs des difficultés parfois à mobiliser leurs acquis antérieurs tandis que les professeurs des classes supérieures déplorent l’absence de connaissances des élèves. Pourtant chacun, à son niveau, transmet et apprend, soucieux de réussir ou faire réussir. Comment éviter la déperdition ?
Nous avons déjà évoqué les fiches de révision. Certains professeurs vont plus loin en construisant au fur et à mesure de l’année une fiche récapitulative des principaux repères chronologiques et spatiaux étudiés. Fruit d’un travail d’équipe disciplinaire, cette fiche est ensuite enrichie progressivement sur l’ensemble de la scolarité de l’élève au collège ou au lycée. Elle lui permet de s’y référer à tout moment et constitue pour le professeur un guide à partir duquel construire son enseignement en s’appuyant sur ce qui a été fait l’année précédente.
Certains diront que le suivi d’un tel outil d’une année à l’autre est difficile. Au collège Malraux de Compiègne, des fiches repères sur papier étaient réalisées au fur et à mesure de l’année et collectées dans un lutrin conservé dans l’armoire de la classe. Celui-ci était donné à l’élève autant que de besoin (pour réviser avant une interrogation, pour un travail, à la demande), conservé dans l’établissement pendant les vacances scolaires et restitué pour être enrichi l’année suivante.
Les espaces numériques de travail permettent aujourd’hui de lever les contraintes de stockage et/ou les risques de perte et de détérioration, en permettant de déposer des fichiers accessibles en tout lieu à partir d’un ordinateur (à condition bien évidemment d’avoir accès à internet). Attention cependant à la taille des fichiers mis en ligne dont les temps de téléchargement doivent être rapides.
3 . Impliquer les élèves dans leurs apprentissages
Ces propositions nécessitent que l’élève ouvre son cahier ou son manuel pour relire son cours, ce qui n’est pas acquis ! Comment inciter les élèves à le faire ?
Certains professeurs associent les élèves à l’interrogation de début de cours. Les élèves doivent ainsi concevoir trois questions qui sont posées à un de leurs camarades, interrogateur et interrogé étant évalués par le professeur. Pour impliquer tous les élèves, un professeur du collège de Charly-sur-Marne a conçu deux lots de cartes comprenant les prénoms des élèves. Un des lots est celui des interrogateurs, l’autre celui des interrogés. Un élève tire simultanément un carton dans chacun des lots, les deux élèves nommés ayant à poser et répondre à une question.
Enfin, l’usage ou la conception de questionnaires-quizz en ligne est souvent de nature à motiver les élèves, pour qui le recours à l’ordinateur est souvent perçu comme ludique donc plus motivant. Plusieurs logiciels permettent de réaliser ce type d’outils, certains étant disponibles sur l’Ordi 60 (Hot Potatoes...). On pourra également consulter l’article d’Arnaud Detot, ou les activités créées par des élèves de 6e du collège Gabriel Havez.
D’autres propositions existent certainement ou sont à inventer. N’hésitez pas à nous en faire part, afin que nous puissions enrichir cet article.